Au cœur de Beyrouth, trois hommes, Reda, Adel et Qassem se retrouvent régulièrement sur une plage, où le temps semble suspendu. Leurs conversations et leurs silences portent le poids de la guerre civile libanaise, l’évanouissement des promesses du présent et l’incertitude de l’avenir. La présence de la cinéaste Dima El-Horr se ressent par le climat intimiste qu’elle crée de façon subtile depuis derrière la caméra, qui permet à ces hommes de se sentir à l’aise de s’ouvrir et met en lumière toutes leurs nuances. Par l’intermédiaire d’une voix hors champ poétique et d’images alternant entre plans larges, contemplatifs et superpositions de gros plans, elle retrace des histoires de vies marquées par la perte, mais également par la résilience. À mesure que les histoires personnelles se mélangent à la mémoire collective, la mer prend la forme d’un refuge et d’un miroir. And the Fish Fly Above Our Heads invite à méditer sur les fantômes de l’histoire et la persévérance des personnes et de leurs voix dans un pays en constante instabilité politique.(ME)

Co-présenté avec NAWAL et avec le soutien du Consulat général de France à Québec

Première nord-américaine

compétition : Compétition internationale longs métrages

And the Fish Fly Above Our Heads