Une obsession, une image fuyante, une envie viscérale : la maison tel un fantasme et un idéal d’intimité, motif envahissant avec insistance la sphère la plus profondément personnelle, les territoires du rêve et du souvenir, de l’imaginaire et du désir. En utilisant un segment tiré de films de famille (reproduit plusieurs fois et monté), le processus consiste en une exploration lyrique et formelle du film d’origine. La pellicule y est traitée comme un matériau, une surface et une membrane qui peut être manipulée directement, en une tentative « désespérée » de réappropriation et de démystification, de recherche et de révélation.
Reproduites, les images originales sont soumises à un ensemble de manipulations à la main et photochimiques (sans recours à des effets optiques), tels que le virage et le teintage, la détérioration et le soulèvement de l’émulsion, la solarisation, la coloration, le déchirement, la perforation, le collage, l’insert de caches artisanaux, la peinture, l'impression, le blanchiment, le grattage, ainsi que divers traitements lors du tirage par contact et du développement. Imprint est une cartographie de l’ineffable de même qu’un jeu entre capture et laisser-aller.
(Maude Trottier)
Imprint
- Année : 1997
- V.O : anglais
- Durée : 14 MIN
