En posant sa caméra le long de la frontière orientale de l’Arménie, le cinéaste allemand Daniel Kötter réalise un impressionnant portrait psychogéographique des habitant·es de la région. Sur ces hauts plateaux montagneux, les souvenirs de la guerre qui a ravagé le Karabakh en 2020 planent encore. Les points de contrôle qui flanquent la mine d’or de Sotk, ressource économique majeure dont s’est emparé l’Azerbaïdjan, rappellent une présence militaire que ce décor bucolique ne saurait faire oublier. Contemplatif et visuellement splendide, Landshaft observe habilement par le prisme du paysage la manière dont les antagonismes, nourris par les politiques ethnonationalistes, ont transformé un territoire commun autrefois paisible en un lieu où la menace de la guerre est permanente. (ME)

La deuxième séance est reprise GRATUITEMENT le dimanche 26 novembre à la Salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise.

Avec le soutien de Goethe-Institut Montréal

Landshaft