SUR L’ANNULATION DES PROJECTIONS DE RULE OF STONE

Aux RIDM, nous veillons à maintenir la transparence et l'intégrité dans nos interactions avec les cinéastes, le public et nos partenaires. Danae Elon est une réalisatrice Israélo-canadienne dont les RIDM ont accompagné les films et reconnaissent son engagement personnel à critiquer et questionner l’état d'Israël.

À l’origine, notre équipe de programmation a été profondément touchée par Rule of Stone, un film d'une qualité remarquable qui porte un regard critique sur le projet colonialiste de Jérusalem-Est suivant sa conquête par les forces israéliennes en 1967. Cependant, la participation du film dans notre programmation a perturbé nos relations avec d’importants partenaires, y compris des membres de la communauté soutenant activement le peuple palestinien. Après consultation de la part des RIDM de toutes les parties concernées, la cinéaste a retiré son film de la programmation de notre 27e édition.

Nous comprenons la déception que le retrait d’un film peut engendrer. Nous nous engageons à préserver le caractère unique de notre festival comme espace privilégié d'échanges et de dialogues significatifs et exprimons notre gratitude envers notre public, notre communauté de cinéastes, ainsi que nos partenaires, pour leur confiance et leur engagement continu. Les RIDM sont résolus à apprendre de cette expérience et à réviser nos procédures de soumission pour mieux adhérer à notre mission et répondre aux besoins de notre communauté.

Suivez ce lien pour lire la déclaration de la réalisatrice Danae Elon

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Synopsis :
Installée à Montréal depuis plusieurs années, Danae Elon développe une œuvre cinématographique très personnelle dans laquelle elle explore la complexité de son rapport avec son pays d’origine, Israël. Dans The Rule of Stone, elle questionne le rôle et l’impact d’une loi héritée de la colonisation britannique selon laquelle les bâtiments de Jérusalem doivent être construits avec la pierre extraite de ce territoire. À travers cette réflexion nourrie d’archives et d’entrevues révélatrices, notamment avec l’architecte Moshe Safdie, elle pose un regard critique sur le projet de développement de cette ville suivant la guerre des Six Jours et la Naksa, en 1967. Soulignant l’effacement de l’histoire palestinienne et l’exclusion graduelle de ce peuple, ce film révèle les contrastes et les violences souvent invisibilisées de ses constructions et leur architecture. Narré ponctuellement par la cinéaste, ce film donne à réfléchir sur la responsabilité individuelle, l’élaboration d’un discours idéologique et celle d’une histoire hégémonique.

compétition : Compétition Magnus-Isacsson

Rule of Stone - ANNULÉ