Résident de longue date de la ferme, le cinéaste pose une caméra de connivence sur cette communauté vivant physiquement et idéologiquement en marge de la société de consommation. Dans cette communauté multigénérationnelle interdépendante, chaque personne contribue à sa manière à cultiver ou à élever presque tout ce qui compose leur alimentation, et plus largement à créer, à leur image, leur espace et leur mode de vie. Adoptant une démarche de respect et de reconnaissance envers leur écosystème, ils et elles souhaitent s’inscrire en communion avec les animaux et les végétaux. Le travail de l’image et du son traduit cette vision, plaçant souvent l’humain en relation avec son environnement. Avec souplesse, le cadre met à l’honneur le travail manuel dans ses gestes parfois délicats, parfois laborieux. Filmé sur deux ans, au gré des saisons, ce film d’une grande beauté visuelle est rythmé par des cycles – des semences aux récoltes ou des naissances aux abattages – proposant dans l’ellipse et la fluidité une inspirante réflexion sur la société, la nature et la vie. (HSB)

Présenté avec le soutien du Labdoc

Première québécoise

compétition : Compétition Magnus-Isacsson

Green Valley