Rencontres internationales du documentaire de Montréal

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15 Novembre 2021 Festival

La grande fête du documentaire se poursuit pour une 2e semaine

Nouvelles

Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) se poursuivent pour une deuxième semaine avec de nouveaux films à découvrir. Le festival se déroule en salle jusqu’au 21 novembre et en ligne jusqu’au 25 novembre sur la plateforme enligne.ridm.ca, accessible partout au Canada.

Classe de maître et projections en présence de Vitaly Mansky

De passage à Montréal jusqu’au 19 novembre, Vitaly Mansky offrira une classe de maître gratuite, sur réservation, ce mercredi 17 novembre à 17 h à la Cinémathèque québécoise. Cette deuxième semaine du festival sera l’occasion de revisiter sa filmographie avec une présentation de sept de ses films, dont cinq seront projetés en présence du cinéaste. Toutes les informations sur la visite de Vitaly Mansky à Montréal se trouvent sur la page de la rétrospective qui lui est dédiée.

 

Œuvres locales à ne pas manquer

Aujourd'hui, lundi 15 novembre, les RIDM proposent Dropstones, premier film de la cinéaste torontoise Caitlin Durlak, qui s’intéresse à Sonya, une mère de famille qui retourne sur son île natale avec ses deux enfants et reprend les rênes de sa vie après une relation compliquée. La séance sera suivie d’une discussion avec la cinéaste et la protagoniste.

Le mardi 16 novembre, on pourra voir Canards Errants de Bruno Chouinard, suivant l’épopée surréaliste de 90 canards en caoutchouc lancés par la NASA sur les glaciers du Groenland dans le cadre d’une expérience sur le réchauffement climatique. Le même jour, zo reken de Emanuel Licha dresse un état des lieux d’Haïti, exposant le néocolonialisme et le paternalisme représentés par la figure du « sauveur » blanc.

Le mercredi 17 novembre, Luke Glesson propose DƏNE YI'INJETL | The Scattering of Man, dans lequel il offre le point de vue de sa communauté, la nation Tsay Keh Dene, qui subit encore les répercussions de la construction d’un barrage par BC Hydro en 1968. 

Le jeudi 18 novembre, le cinéaste Bogdan Stoica transporte le spectateur en Roumanie avec They Sleep Standing, présentant trois protagonistes à l’aube de la trentaine qui, entre fragilité et découvertes, se posent des questions sur les nombreuses incertitudes de la vie.

À voir le vendredi 19 novembre, Animal Macula, le plus récent projet de Sylvain L’espérance, est une expérience riche et profonde qui rend hommage autant au cinéma qu'à l’existence animale et La fin de Wonderland de Laurence Turcotte-Fraser, un premier long métrage mêlant agilement l’intime et le paraître en suivant Tara Emory, une artiste trans pionnière de la photo érotique sur Internet. Le même jour sera aussi présenté Chère Audrey de Jeremiah Hayes, un hommage au documentariste Martin Duckworth alors qu’il accompagne sa femme, la photographe et militante Audrey Schirmer, dans la dernière phase de la maladie d’Alzheimer.

Le samedi 20 novembre, Elle-Máijá Tailfeathers oriente sa caméra sur la Nation kainai, dans Kímmapiiyipitssini, la voie de l'empathie, pour mettre en lumière la lutte novatrice de sa communauté afin de combattre le ravage des opioïdes et les blessures causées par le colonialisme. À la même date, Jenny Cartwright fait découvrir le quartier montréalais de Parc-Extension dans Je me souviens d’un temps où personne ne joggait dans ce quartier, qui capte l’ambiance d’une vie collective riche de sa diversité alors que sont coulées les fondations d’une gentrification menaçant le tissu social du quartier. 

Documentaires internationaux : fenêtre sur le monde

Au sein de la programmation internationale, les RIDM proposent aujourd’hui, lundi 15 novembre, Aleph de Iva Radivojević, cinéaste remarquée par son raffiné travail de montage sur A Machine to Live In (RIDM 2020), qui propose une réalisation aussi insolite que réjouissante et librement inspirée de la littérature de Jorge Luis Borges.

Le mardi 16 novembre, Andrea Arnold (Fish Tank, American Honey) présente Cow, un premier documentaire qui observe  le cycle de vie de bovins dans une ferme laitière industrielle en centrant son regard sur une vache et sa progéniture. Pour sa part, Eastwood de Alireza Rasoulinejad est une œuvre singulière explorant la domination culturelle américaine à travers la figure mythique de Clint Eastwood jusque dans la ruralité iranienne, en révélant une société contemporaine moderne et contrastée.

Le mercredi 17 novembre, les cinéphiles pourront apprécier Taming the Garden de Salomé Jashi, s’intéressant à une migration forcée d’arbres énormes vers le jardin personnel d’un riche géorgien et mettant en lumière des enjeux environnementaux, économiques et sociaux. À la même date, A Night of Knowing Nothing de Payal Kapadia, lauréat de l’Oeil d’or à Cannes, suit les luttes étudiantes indiennes à travers la correspondance de deux universitaires amoureux, éloignés par l’archaïsme du système de castes.

Dans Le dernier refuge du malien Ousmane Zoromé Samassékou, deux adolescentes du Burkina Faso en route pour le nord développent une amitié avec Natacha, une migrante de plusieurs années leur aînée en perte d’espoir de retrouver son foyer. The Invisible Mountain de Ben Russell propose une quête philosophique envoûtante qui explore les possibles du langage cinématographique. Ces deux films sont à voir le jeudi 18 novembre

Le vendredi 19 novembre, A River Runs, Turns, Erases, Replaces de Shengze Zhu se déroule dans la ville de la cinéaste natale, Wuhan, et propose une symphonie urbaine dans un film puissant où l’immuable changement fait écho à la pandémie. De son côté, Apenas el sol de la cinéaste paraguayenne Arami Ullón s’intéresse aux aînés d’une communauté autochtone chassée des forêts où ils vivaient, désormais établis dans un milieu incompatible avec leur mode de vie. 

À voir le samedi samedi 20 novembre, Brotherhood de Francesco Montagner (Léopard d’or, Cinéastes du présent, Locarno 2021) est tourné sur une période de quatre ans et explore la vie de trois frères bosniaques qui entrent dans l’âge adulte, alors que les choses se compliquent quand leur père, un ancien militaire autoritaire, est condamné à deux ans de prison pour terrorisme, tandis que The First 54 Years - An Abbreviated Manual for Military Occupation de Avi Mograbi décortique sous forme de manuel les mécanismes à l’œuvre derrière l’occupation des territoires palestiniens.

 

Courts et moyens métrages en compétition

Au sein de la compétition nationale courts et moyens métrages, on pourra voir cette semaine Love-moi de Romane Garant Chartrand, qui filme une étudiante évoluant dans un monde de séduction et d’image. Dans Babushka, la cinéaste Kristina Wagenbauer creuse dans son passé  et tente de rétablir un lien perdu avec sa grand-mère lors d’un retour dans son pays natal, la Russie. Charles Duquet, gagnant du prix de la relève en 2019, est de retour aux RIDM avec Sous la montagne endormie, une œuvre intime d’une grande maturité artistique sur la relation entre ces parents qui s’érodent avec le temps. Également à ne pas manquer, Wash Day de Kourtney Jackson est un pas vers une guérison qui permet de libérer le présent des siècles de patriarcat, de domination blanche et d’oblitération des peuples noirs.

Des films de la compétition internationale courts et moyens métrages sont aussi à voir cette semaine, notamment Toutes tes étoiles ne sont que poussière sur mes chaussures de Haig Aivazian, qui décortique et déconstruit l’évolution de l’éclairage depuis l’utilisation de l’huile de baleine jusqu’à son utilisation comme moyen de répression ou de contrôle des populations. Nikita Yefimov pose sa caméra sur un centre de détention à haute sécurité, en Russie, dans Strict Regime, et s’intéresse particulièrement à l’un des responsables du centre. Pour sa part, La fin des rois de Rémi Brachet est une œuvre cinématographique fougueuse qui brosse un portrait kaléidoscopique de Clichy-sous-Bois, une ville de banlieue parisienne, tout en restant loin des stéréotypes.

 

Les 50 ans de Vidéographe

Pour souligner le 50e anniversaire de Vidéographe, l'artiste et cinéaste Luc Bourdon a puisé dans les quelque 2300 titres de leur collection pour créer Le devoir de mémoire, un programme de cinq œuvres qui explorent des épisodes tragiques et controversés de l'histoire contemporaine. Fidèles aux débuts militants de la vidéo indépendante, les artistes visent à approfondir notre conscience du monde et à offrir une alternative personnelle, poétique et puissante aux récits standardisés des médias de masse. Cette projection sera suivie d’une discussion animée par Luc Bourdon avec Pierre Hébert, Félix Lamarche, Eduardo Menz et Nayla Dabaji.

 

Soirée de clôture

La remise des prix des sections compétitives des RIDM se tiendra le samedi 20 novembre dès 17 h à la Cinémathèque québécoise. À l’occasion de la clôture du festival sera projeté Gabor, premier long métrage de Joannie Lafrenière, dès 20 h au Cinéma du Musée (sur invitation seulement). Ce documentaire intime et décalé revisite la carrière et l’histoire personnelle de Gabor Szilasi, photographe au bagage créatif d’une grande richesse, ainsi qu’à son histoire de vie fascinante. 

 

Billetterie

Afin de permettre un accès abordable et simple à toute la programmation, plusieurs options d’achat s’offrent aux festivalier·ère·s. Le prix pour une séance en salle est de 13 $, avec un rabais de 2 $ par billet pour l’achat de 5 billets et plus. Ces achats peuvent se faire via la billetterie en ligne ou à la billetterie physique du festival, installée à la Cinémathèque québécoise. 

Pour le visionnement en ligne uniquement, le passeport RIDM, offert à 85 $, permet de visionner la grande majorité des films du festival sur la plateforme enligne.ridm.ca du 14 au 25 novembre. L’abonnement à un bloc, donnant accès au tiers de la programmation en ligne, est également disponible pour 30 $. Tous les détails sont disponibles sur le site web du festival.

 

 

 

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