La 26e édition des RIDM se poursuit jusqu’au 26 novembre. La deuxième semaine du festival arrive avec de nouveaux films à découvrir, pour la plupart en présence des cinéastes. Deux classes de maîtres seront également proposées gratuitement au public avec le monteur-réalisateur Qutaiba Barhamji (20 novembre) sur comment construire une œuvre quand les aspects humains, éthiques et politiques priment sur le concept cinématographique, et une autre avec le cinéaste Denis Côté (23 novembre) dont l’œuvre transcende fréquemment les codes cinématographiques, invité à partager sa vision du cinéma avec le public montréalais.
JOUR 6 - Lundi 20 novembre
Lors de cette sixième journée, la cinéaste Kimi Takesue viendra présenter sa plus récente œuvre Onlookers, récompensée à Slamdance, qui étudie le comportement de touristes séjournant au Laos. Découvert à la Berlinale, Or de vie de Boubacar Sangaré, un documentaire illustrant la réalité des travailleurs de l’industrie de l’orpaillage au Burkina Faso, sera également projeté. Film hybride entre le documentaire et la fiction, La suite canadienne sera présenté en grande première, suivie d’une discussion avec le réalisateur québécois Olivier Godin et le producteur et chorégraphe Adam Kinner.
JOUR 7 - Mardi 21 novembre
L’ensemble des séances de cette journée se feront en présence des cinéastes. Les festivalières et festivaliers sont invité·e·s à assister à plusieurs premières de films attendus, notamment Éloge de l’ombre, nouveau film de Catherine Martin, Knit’s Island des cinéastes français Guilhem Causse, Ekiem Barbier et Quentin L’helgoualc’h, Koromousso - Grande soeur de Habibata Ouarme et Jim Donovan, ainsi que Silent House de Farnaz Jurabchian et Mohammadreza Jurabchian. La soirée sera animée par le duo français Potochkine qui donnera un concert gratuit à la Cinémathèque québécoise à l’occasion du lancement de Mademoiselle Kenopsia, plus récent film de Denis Côté, projeté en première québécoise en présence de l’équipe du film.
JOUR 8 - Mercredi 22 novembre
Une programmation très diversifiée sera à l’horaire de la huitième journée du festival. Le public aura l’occasion de voir Pure Unknown de Valentina Cicogna et Mattia Colombo, un film relayant le cri du cœur d’une médecin légiste dans une enquête sur des migrant·e·s décédé·e·s en mer Méditerranée. Dans un tout autre régistre, il aura également la chance d’assister à la première québécoise de Caiti Blues en présence de la réalisatrice Justine Harbonnier et de l’artiste Caiti Lord, protagoniste du film, avant de participer à la traditionnelle Soirée Karaoké des RIDM.
La rétrospective Sky Hopinka : redéfinir les territoires possibles, qui se tient du 22 au 25 novembre, débutera avec la projection d’un premier programme composé des courts métrages Jáaji Approx., Lore, Fainting spells, I’ll Remember You as You Were, not as What You’ll Become et Kicking the Clouds, en présence du réalisateur. Une activité gratuite (sur réservation) s’ajoute également à cette programmation afin de célébrer le lancement du coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage. Lors de cet événement spécial, la cinéaste présentera deux de ses premières œuvres, Christmas at Moose Factory (1971) et Amisk (1977).
JOUR 9 - Jeudi 23 novembre
Cette journée sera marquée par la première mondiale du long métrage Éviction de mathilde capone, suivie du micro ouvert Parthenais, une discussion animée par Charlie Morin sur l’importance des espaces collectifs pour la communauté queer accompagnée de performances et de prises de parole autour de la crise du logement qui sévit à Montréal/Tiohtià:ke. Aussi en première, le documentaire expérimental de Terra Long, Feet in Water, Head on Fire qui nous plonge au cœur de la vallée de Coachella en Californie, où les palmiers dattiers importés du Moyen-Orient ont tissé des liens profonds avec la vie, la culture et l’identité des communautés locales, puis Landshaft du cinéaste allemand Daniel Kötter qui pose sa caméra le long de la frontière orientale de l’Arménie, où les souvenirs de la guerre qui a ravagé le Karabakh en 2020 planent encore.
JOUR 10 - Vendredi 24 novembre
La dernière fin de semaine des RIDM lancera le parcours de deux films au festival. Sous l’angle du travail manuel d’ouvrier·ère·s du Khouzistan en Iran, Meezan de Shahab Mihandoust (coréalisateur de ZAGROS, primé aux RIDM en 2018), présenté en première mondiale, se questionne sur le rapport au lieu dans un univers post-guerre et post-industrialisation. A House for Wandering Souls du cinéaste espagnol Pablo Lago Dantas explore pour sa part la dualité des désirs entre le besoin viscéral de partir à la découverte d’un autre monde et celui de préserver les traditions. La soirée se couronnera dans une ambiance festive lors d’une Soirée Hip-Hop avec le collectif Or Cadre.
JOUR 11 - Samedi 25 novembre
Le festival est heureux de remettre 13 prix cette année. Une première cinéaste a été récompensée hier soir lors de la Soirée de la relève, soit Juliette Balthazard pour son court métrage Where Motion Has Not Yet Ceased. Ce prix remis par Radio-Canada est assorti d’une bourse de 10 000$ pour la soutenir dans ses projets cinématographiques. Quant à la remise des 12 prix des sections compétitives des RIDM, elle se tiendra le samedi 25 novembre dès 17 h à la Cinémathèque québécoise.
Pour clore le festival, le film Novembre sera présenté dès 20 h au Cinéma du Musée (sur invitation seulement). La chaleur humaine des conversations proposées au fil des rencontres faites par le duo de réalisatrices Iphigénie Marcoux-Fortier et Karine van Ameringen fera oublier le froid à toutes celles et ceux qui se réuniront pour cette soirée empreinte de mélancolie; caractéristique de la fin de l'automne souvent partagée à la fin du festival. Les festivités pour cette soirée de clôture se poursuivront à la Cinémathèque québécoise.
JOUR 12 - Dimanche 26 novembre
Pour terminer cette 26e édition en beauté, le festival entame la journée avec une projection famille le dimanche 26 novembre à 10 h. Élaborée par le Carrousel international du film de Rimouski, cette présentation composée de sept courts métrages pour les 6 ans et plus est une excellente façon d’initier les jeunes cinéphiles au cinéma d’inspiration documentaire. On y retrouvera une variété de films explorant avec humour et tendresse le thème « Des familles, des histoires », avec Entre deux sœurs, Archie, Parapluies, Je suis un caillou, L’effet de mes rides, 100 Miles et Harvey.
Le public aura également une seconde chance de voir les films Another Spring de Mladen Kovacevic qui reconstitue l’épidémie de variole en Yougoslavie dans un portrait saisissant et clair de cette période historique, Fauna de Pau Faus, une incursion dans les espaces stériles d’un laboratoire consacré aux expérimentations animales pour la recherche d’un vaccin contre la COVID, ou de découvrir le film de clôture Novembre.