Billy, le protagoniste éponyme, reçoit un diagnostic de schizophrénie, mais seulement après avoir passé ses premières années en prison pour avoir commis un atroce acte irréparable durant une crise psychotique qui a fait deux victimes. La cinéaste Lawrence Côté-Collins, elle-même victime d’une agression de la part de Billy, décide malgré tout de rétablir le contact pour répondre à l'appel d'aide de ce vieil ami rencontré lors du mouvement Kino. À travers un échange de lettres, l’exploration d’un riche corpus de courts-métrages réalisés par lui, ainsi que de son interrogatoire policier, cette œuvre empreinte d’humanité brosse un portrait poignant et complexe d’une âme tourmentée depuis son jeune âge, désormais isolée et en souffrance. La création devient peu à peu une sorte de thérapie, permettant à cet homme délaissé par son entourage et par le système de faire face à sa maladie tout autant qu'à ses crimes. Créatrice à l’esprit éclectique, Lawrence témoigne du pouvoir d’un cinéma inventif et déjanté, capable non seulement de devenir un puissant vecteur de rédemption, de pardon et de transformation sociale, mais aussi de nous pousser à remettre en question les fondements mêmes de notre société. (AAM)

La séance du 28 novembre sera suivie du lancement du livre Billy à vie : une plongée en schizophrénie des éditions La Mèche dans le café-bar de la Cinémathèque Québécoise

Co-présenté par La Mèche

compétition : Compétition nationale longs métrages

Billy