Une femme habite littéralement une caméra ; une sorte de huis clos symbolique capable d’accueillir les représentations de la guerre, ou plus largement de la violence, qui se manifestent hors champ. Porté par l’actrice Élodie Vincent dans un jeu brechtien, ce personnage perçoit, décrit, explique, interprète ces représentations photographiques, littéraires, cinématographiques ou picturales. Adoptant une écriture, une mise en scène et une direction artistique de grande précision, ce film est conçu comme une allégorie ouvrant une réflexion sur la distinction entre le réel et les images produites, ainsi que sur la manipulation du réel par les images. Camilo Restrepo se questionne également sur le rôle de la caméra et sur les relations de pouvoir qu’elle instaure, dans une œuvre cinématographique politique hors norme, aux qualités esthétiques impressionnantes. (HSB)

Présenté avec le soutien du Consulat général de France à Québec

compétition : Compétition internationale longs métrages

La chambre d'ombres