Les Rencontres internationales du documentaire de Montréal
inaugurent leur 28e édition, présentée du 20 au 30 novembre

Letters From Wolf Street de Arjun Talwar
Montréal, le lundi 17 novembre 2025 – La 28e édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) débute cette semaine et accueillera près d’une centaine d’invité·e·s d’ici et de l’international qui accompagneront leurs films. Du 20 au 30 novembre, le public est convié à 11 jours de découverte grâce à une programmation originale composée de 136 œuvres en provenance de 47 pays.
Le coup d’envoi du festival sera donné jeudi le 20 novembre dès 19 h au Monument-National, avec la projection de Letters From Wolf Street, en présence du réalisateur Arjun Talwar et de la monteuse et co-scénariste Bigna Tomschin. Remarqué à la Berlinale, ce documentaire brosse un portrait tendre et nuancé d’un quartier de Varsovie, porté par le regard d’un cinéaste issu de l’immigration et en quête d’appartenance.
La projection du film d’ouverture sera précédée du court métrage Memorial Continuum réalisé par Malcom Odd dans le cadre de la résidence Regard sur Montréal 2025, mise sur pied par le Conseil des arts de Montréal, la SODEC et l’ONF, en collaboration avec Les Films de l’Autre. Pour sa part, cette œuvre relate la complicité et l’amitié de deux artistes, alors qu’ils nous entraînent au cœur de l’Île de Montréal (Tiohtià:ke).
Une deuxième projection de Letters From Wolf Street aura lieu le dimanche 23 novembre à 15 h 45 au Cinéma du Parc, toujours en présence de Arjun Talwar et Bigna Tomschin. Le cinéaste participera également à l’Enregistrement devant public du balado de CHOQ : Le monde dans mes oreilles, le vendredi 21 novembre dans le Café-bar de la Cinémathèque québécoise.
JOUR 2 - Vendredi 21 novembre
La deuxième journée du festival sera marquée par la Leçon de cinéma, présentée gratuitement dans le cadre de la Journée de la relève. Lors de cette activité menée en collaboration avec le Prix collégial du cinéma québécois (PCCQ), Jonah Malak parlera de sa démarche documentaire, de son triple chapeau de réalisateur, monteur et producteur, ainsi que de son plus récent film Mais où va-t-on, Coyote?, projeté cette année aux RIDM.
En ce jour 2, d’autres activités gratuites seront offertes au public. La traditionnelle Soirée de la relève Radio-Canada, au cours de laquelle seront projetés six courts métrages documentaires réalisés par de nouveaux talents d’ici, se déroulera à BAnQ. L’exposition UXdoc : du réel au virtuel, qui réunit une sélection d'œuvres québécoises et internationales, sera également accessible jusqu’au 30 novembre. Parmi les créations présentées figurent notamment Traces : le processeur de peine de Vali Fugulin et Burn From Absence de Emeline Courcier.
Aussi au programme, le lancement de films en présence des cinéastes de l’international. Prix du meilleur premier film à IDFA, CycleMahesh de Suhel Banerjee présente l’histoire insolite d’un jeune travailleur migrant qui, en sept jours, parcourt en vélo les 1700 km qui le séparent de sa ville alors que les services de transport en commun sont interrompus durant la pandémie. En première canadienne, Evidence de Lee Anne Schmitt propose, dans un rare alliage d’art et de pédagogie, un essai intime qui expose la main invisible de la fondation John M. Olin derrière le ruissellement de l'idéologie (néo)conservatrice aux États-Unis. Le 22 novembre, à l’occasion de la Table ronde | Du personnel au collectif : le cinéma comme réflexion, la réalisatrice américaine discutera de sa démarche aux côtés de Mustafa Uzuner (Soul of the Foot), Basma al-Sharif (Morning Circle) et Oscar Ruiz Navia (Tigers Can Be Seen in the Rain), à l’animation. Ces cinéastes présenteront également leurs films lors de cette deuxième journée de festival.
Les festivalier·ère·s auront aussi la chance de voir en première mondiale Green Valley de Morgan Tams. Dans ce film d’une grande beauté visuelle, le cinéaste pose une caméra de connivence sur une communauté vivant physiquement et idéologiquement en marge de la société de consommation. Enfin, la première québécoise du long métrage Rising Through the Fray de Courtney Montour se présente comme un autre événement incontournable du festival. Mêlant entrevues et cinéma direct, ce documentaire puissant et féministe nous plonge au cœur des Indigenous Rising Roller Derby, première équipe internationale de roller derby réunissant des joueuses autochtones provenant de plusieurs pays.
JOUR 3 - Samedi 22 novembre
Le cinéma canadien sera à l’honneur en cette troisième journée du festival. Après avoir présenté leurs récentes œuvres au TIFF, deux cinéastes bien connu·e·s des RIDM seront présent·e·s pour accompagner leur film. Peter Mettler dévoilera dans son intégralité While the Green Grass Grows: A Diary in Seven Parts (420 minutes), une ode à la vie et véritable expérience sensorielle qui sera abordée avec le cinéaste lors du Déjeuner avec Peter Mettler qui se tiendra le dimanche matin. Pour sa part, Michèle Stephenson présentera True North, qui retrace un mouvement majeur de résistance contre le racisme envers les Noir·e·s à Montréal. Porté par des archives éloquentes, le long métrage constitue un puissant acte de mémoire et sera présenté dans la compétition Magnus-Isacsson. La projection sera suivie d’une discussion approfondie de 60 minutes sur les thématiques abordées. Un autre film de cette compétition, Siksikakowan: The Blackfoot Man de Sinakson Trevor, sera également projeté le samedi 22 novembre. À travers des discussions sensibles et des scènes du quotidien, le cinéaste y interroge la manière dont la masculinité est vécue au sein de sa communauté siksika.
De l’enfance à la vieillesse, deux films explorent une étape particulière de la vie. Présenté en première mondiale, Jardin d'enfants de Jean-François Caissy nous invite dans l’univers chaotique et authentique de la petite enfance. Avec le très acclamé Agatha's Almanac, la cinéaste Amalie Atkins nous présente sa tante Agatha Bock, une femme indépendante de 90 ans à la vivacité fascinante.
Ce jour 3 marque également le début du Focus Taïwan : au-delà du cadre. Un cocktail festif ouvert au public se tiendra à la Salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise, suivi de la projection du film d’ouverture du Focus Taïwan : Taman-taman (Park) de So Yo-Hen. Le film raconte la rencontre de deux poètes indonésiens à Tainan Park, qui transforment leurs expériences du quotidien et leurs histoires personnelles en poèmes nocturnes. La DJ Vice City offrira une performance audiovisuelle, en combinant de la musique à la projection du film This Is Not a Film by Deng Nan-guang de Huang Pang-Chuan et Chunni Lin, qui explore des images d’archives. Cet événement est présenté en collaboration avec le Taiwan Film and Audiovisual Institute (TFAI), le Taiwan international Documentary Festival (TIDF) et Taiwan Docs, avec le soutien du Taipei Cultural Center de New York et le Bureau Économique et Culturel de Taipei à Montréal.
JOUR 4 - Dimanche 23 novembre
Les dimanches matin, les RIDM organisent des projections pour toute la famille à la Cinémathèque québécoise. Cette année, la lumière collective présente Première vue, une série de projections et d’ateliers de cinéma expérimental pour les 5 à 17 ans. La cinéaste Rachel Samson propose le programme Marboulette incluant des films de Gilnaz Arzpeyma et de Diane Obomsawin, suivi d’un atelier de dessin, animation à la tablette lumineuse et folioscope (flipbook). Les créations seront projetées, puis une causerie permettra d’échanger sur les idées et les imaginaires évoqués.
La compétition internationale longs métrages accueillera trois films en présence de leurs cinéastes. D’abord, The World Upside Down de Agostina Di Luciano et Leon Schwitter sera présenté en première nord-américaine. Ce film, qui s’approprie les codes du documentaire et de la fiction, analyse une Argentine en crise par le biais du folklore, du mysticisme et du retournement des croyances. Pour sa part, Imago de Déni Oumar Pitsaev, récompensé de l’Œil d’or du meilleur documentaire au Festival de Cannes, sera projeté en première québécoise aux RIDM. Tourné dans le magnifique paysage des montagnes du Caucase, l’œuvre au visuel riche offre une réflexion poignante sur l’exil, l’identité et l’héritage de la mémoire. Présenté en première nord-américaine, en compétition Nouveaux Regards, le long métrage Estados Generales de Mauricio Freyre entraîne le public dans un voyage sensoriel, où la semence végétale se révèle comme une énième manifestation de la violence du colonialisme.
Les festivalier·ère·s pourront aussi découvrir les œuvres signées par des cinéastes d’ici. Le réalisateur Sylvain L’Espérance présentera en première mondiale Marche commune, un long métrage parcourant les archives d’un cinéma mondial qui révèle la présence d’êtres humains en marche. Serge-Olivier Rondeau accompagnera en première nord-américaine Les héritiers, un film donnant une voix à une colonie de goélands à bec cerclé fréquentant la plus grande décharge du Canada.
JOUR 5 - Lundi 24 novembre
Cette cinquième journée du festival offrira au public l’occasion de voir en première mondiale The Westoxicateds de Gilda Pourjabar. Dans ce documentaire, la cinéaste et son frère investiguent la façon dont l’art glisse entre les mailles du filet de la répression pour alimenter les étincelles rebelles dans les cœurs de la jeunesse iranienne des années 80-90. Projeté en première nord-américaine, Waking Hours de Federico Cammarata et Filippo Foscarino suit un groupe de passeurs afghans, dans la forêt entre la Serbie et la Hongrie.
La première canadienne du long métrage Chronique d’une ville de Nadine Gomez constitue également un événement à ne pas manquer cette année. À la fois poétique et sensoriel, cet essai documentaire nous confronte au magnétisme et au côté sombre des villes qui nous attirent et nous habitent autant qu’elles nous enferment. En première québécoise, Wind, Talk to Me de Stefan Djordjevic se présente comme un film hybride particulièrement intime. Sa trame narrative oscille entre des images contemplatives du passé et du présent, entre la maladie qu’une mère affronte avec philosophie et l’introspection d’une famille endeuillée qui apprend à croire à la miraculosité du vent.
La 28e édition des RIDM se déroulera du 20 au 30 novembre
à la Cinémathèque québécoise, au Cineplex Odeon Quartier Latin, au Cinéma du Musée, au Cinéma du Parc, au Cinéma Public,
à BAnQ, au Centre Pierre-Péladeau, à la Salle d’exposition de la Place des Arts et au Monument-National.
Pour tout savoir sur la programmation 2025 et acheter des billets : ridm.ca
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